Lors de la manifestation du 21 octobre 1967 contre la guerre du Vietnam à Washington, la lycéenne Jane Rose Kasmir s’avance face aux soldats. Armée de sa seule fleur contre les baïonnettes, elle est photographiée par Marc Riboud, qui couvrait l’événement. Ce cliché en noir et blanc est le dernier de la pellicule.
La photographie est divisé en deux parties principales. D’un côté, à gauche, les soldats et les fusils semblant ne faire qu’un et incarnant la guerre, de l’autre, à droite, la lycéenne armée d’une fleur, symbolisant la paix. Ces deux parties s’affronte mais sont sur un pied d’égalité, montrant la neutralité de l’artiste. Cependant le photographe montre le rapport de force inégal entre les baïonnettes et la fleurs, entre la guerre et la paix.
Cette oeuvre est ainsi le témoignage du désir du peuple américain de la fin de cette guerre dont il ne comprend pas le sens.
La guerre du Vietnam a été un sujet d’inspiration majeur pour les artistes et en est toujours un. Par exemple le street-artist Banksy reprend un célèbre cliché d’une petite fille brulée au napalm pour en faire une oeuvre de dénonciation du capitalisme et de ses conséquence quand il est poussé à l’extrême.